L'œcuménisme dans le Rapport de synthèse de la première Session du XVIe Synode des évêques
Le Rapport de synthèse de la première Session de la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques (Vatican, 4-29 octobre 2023), intitulé « Une Église synodale en mission », consacre d’amples passages à la dimension œcuménique, dans la conviction qu'« il ne peut y avoir de synodalité sans dimension œcuménique » (7.b).
L'introduction fait référence à la Veillée de prière œcuménique « Together », décrite comme une « grâce » car « l'unité fermente silencieusement dans la Sainte Église de Dieu ».
Le chapitre 6, intitulé « Traditions des Églises orientales et de l'Église latine », considère qu'« il est nécessaire de réfléchir à la contribution que les Églises catholiques orientales peuvent apporter au cheminement vers l'unité de tous les chrétiens et au rôle qu'elles peuvent jouer dans le dialogue interreligieux et interculturel » (g).
Le chapitre 7, intitulé « Sur le chemin de l'unité des chrétiens », est entièrement consacré à l'œcuménisme. Parmi les convergences, l'Assemblée, à la lumière de la Veillée « Together », reconnaît que « nous sommes dans un kairos œcuménique » (a). Elle réaffirme que le baptême, « qui est à la source de la synodalité, constitue aussi le fondement de l'œcuménisme », car « par lui, tous les chrétiens participent au sensus fidei et doivent donc être écoutés attentivement »(b). Elle rappelle la valeur des racines spirituelles de l'œcuménisme, qui se réalise dans la vie quotidienne, l'importance du dialogue théologique (c), ainsi que « l'œcuménisme du sang », puisque « l'unité vient de la Croix du Seigneur ». Elle mentionne la nécessaire collaboration entre tous les chrétiens pour faire face aux défis pastoraux de notre temps (e), et l'importance des mariages mixtes (f).
Parmi les questions à traiter, l'Assemblée relève « la diversité entre les confessions chrétiennes dans leur manière de comprendre la configuration synodale de l'Église » (g), le « lien entre synodalité et primauté aux différents niveaux (local, régional, universel), dans leur interdépendance mutuelle » (h), la question de l'hospitalité eucharistique (communicatio in sacris) à la lumière du lien entre communion sacramentelle et ecclésiale (i), et le phénomène des communautés « non confessionnelles » et des mouvements de « réveil » (j).
Diverses propositions sont faites : une commémoration commune du 1700e anniversaire du Concile de Nicée (325) (k), une date commune pour la fête de Pâques (l), l'invitation d'un plus grand nombre de délégués fraternels à la prochaine session de l'Assemblée en 2024 (m), la convocation d'un synode œcuménique sur la mission commune dans le monde contemporain (n), et la compilation d'un martyrologe œcuménique (o).
Au chapitre 13 intitulé « L'évêque de Rome dans le Collège des évêques », l'Assemblée remarque que « la promotion de l'unité de tous les chrétiens est un aspect essentiel du ministère de l'Évêque de Rome ». Elle affirme également que « les réponses à l'invitation faite par saint Jean-Paul II dans l'encyclique Ut unum sint, ainsi que les conclusions des dialogues œcuméniques, peuvent aider la compréhension catholique de la primauté, de la collégialité, de la synodalité et de leurs relations réciproques » (b).
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