COMMISSION MIXTE DE DIALOGUE THÉOLOGIQUE 
ENTRE L'ÉGLISE CATHOLIQUE ET L'ÉGLISE ASSYRlENNE DE L'ORIENT

 

COMMUNIQUÉ

Adma (Liban), 12 octobre 1996

 

1. La seconde réunion du Comité mixte pour le dialogue théologique entre l'Église catholique et l'Église assyrienne de l'Orient, créé suite à la Déclara­tion Christologique Commune signée le 11 novembre 1994 par le Pape Jean-Paul II et le Patriarche Mar Dinkha IV; a eu lieu du 10 au 12 octobre 1996, au Centre de Notre-Dame du Mont, à Adma (Liban). Les participants étaient les hôtes de Son Excellence Mar Narsai De Baz, Archevêque assyrien du Liban, de la Syrie et de l'Europe ainsi que Vicaire patriarcal,

2. C'est dans une atmosphère de confiance fraternelle et de profonde compréhension mutuelle que le Comité a poursuivi l'étude des sacrements entre­prise lors de la première réunion de novembre 1995. Cette fois-ci, la discussion a principalement porté sur la signification théologique et la célébration du ma­riage ainsi que sur l'onction des malades. Du côté as­syrien, Mar Aprem de Trichur a présenté un rapport intitulé Les sept sacrements de l'Église de l'Orient. Deux rapports furent présentés par l'Église catho­lique: le premier, Le sacrement du mariage dans l'Égli­se catholique de l'Archevêque Cyrille S. Bustros (Baalbek, Liban) et le second, Le sacrement de l'onction des malades dans la perspective catholique du Révé­rend Père Matthew Vellanickal (Kottayam, Inde).

3. Bien que le mariage et l'onction des malades ne figurent pas dans la liste des sacrements de l'Égli­se de tradition orientale, les membres du Comité mixte ont réussi à atteindre un profond accord sur le contenu théologique et le sens de ces actes ecclé­siaux.

4. En ce qui concerne le mariage et la vie familiale, tels qu'ils sont présentés lors des célébrations liturgiques des deux Églises, une grande similitude a été relevée quant aux fondements bibliques et aux contenus théologiques. De même, dans les deux tra­ditions, l'accent est clairement mis sur les clauses du mariage - son unité et son caractère indisso­luble, la fidélité de l'amour conjugal et l'ouverture à la fécondité.

5. Dans la tradition biblique, la maladie et la souffrance sont étroitement associées au péché, tan­dis que le pardon de Dieu semble d'une certaine ma­nière lié à la guérison. Le Christ a à la fois le pouvoir de pardonner les péchés et de guérir les malades et ce don constitue un signe du Royaume de Dieu à venir. L'Église est appelée à poursuivre le ministère de guérison du Christ. Les deux traditions liturgiques en question prévoient chacune le rite de l'onction des malades associé au pardon des péchés. L’efficacité de ce dernier est attribuée à la présence et au pouvoir de guérison de Jésus Christ.

6. La troisième réunion du Comité mixte de dia­logue théologique entre l'Église catholique et l'Église Assyrienne de l'Orient se tiendra à Rome du 23 au 27 octobre 1997. Son but est d'approfondir l'étude de la signification des sacrements, afin d'explorer le sens du malka (saint levain) et du signe de la Croix qui font partie des sacrements de l'Église orientale, ainsi que d'étudier le Credo de Nicée-Constantinople et la Doctrine catholique de l'Immaculée Conception et de la Vierge Marie.

7. Les membres du Comité ont également envoyé un télégramme à Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II dans lequel ils lui adressaient leur meilleurs vœux et lui offraient leurs prières pour une prochaine guérison. Au terme de la rencontre, le 12 octobre, le Nonce apostolique au Liban, Son Excellence Monseigneur Puente, a offert un déjeuner aux membres du Comité.

 

[Service d’information 93 (1996/IV) 172-173]