Introduction de Son Eminence le Cardinal Koch 
à la Messe célébrée à l’église Notre-Dame-de-l’Heure

 

Mossoul (Irak), 12 septembre 2021

 

Excellences, chers Pères, chers Frères et Sœurs,

En ce premier jour de mon séjour en Irak, ce n’est pas sans émotion que je célèbre avec vous la Sainte Messe dans cette église Notre-Dame-de-l'Heure, un des principaux symboles de la présence chrétienne à Mossoul. Cette église, célèbre pour son clocher et surtout pour son horloge à quatre cadrans, la première sur le sol irakien, qui donnait l’heure à toute la ville, porte les stigmates des évènements tragiques que nous connaissons.

Le 7 mars dernier, cher Monseigneur Najeeb Michaeel, vous avez accueilli le Saint-Père à quelque pas d’ici, sur la Place Hosh al-Bieaa. Cette place, appelée « Place de l’Église » à cause des quatre églises qui s’y trouvent, est le symbole du martyre chrétien en Irak, mais aussi le symbole œcuménique de la coexistence de diverses traditions chrétiennes présentes dans ce pays : chaldéenne, syriaque-catholique, syriaque orthodoxe et arménienne apostolique.

Sur cette Place de l’Église, le Saint-Père a présidé une « Prière pour les victimes de la guerre », au cours de laquelle il a évoqué Notre Dame de l’Heure en même temps que la mosquée voisine Al-Nouri avec son minaret Al Hadba. Le Saint-Père a évoqué ces deux lieux avec la prière suivante que je vous propose de faire nôtre en commençant cette célébration eucharistique :

« Seigneur notre Dieu, dans cette ville, deux symboles témoignent du perpétuel désir de l’humanité de se rapprocher de toi : la mosquée Al-Nouri avec son minaret Al Hadba, et l’église Notre Dame de l’horloge. C’est une horloge qui depuis plus de cent ans rappelle aux passants que la vie est brève et que le temps est précieux. Apprend-nous à comprendre que tu nous as confié ton dessein d’amour, de paix et de réconciliation, afin que nous le réalisions dans le temps, au cours du bref passage de notre vie terrestre. Fais-nous comprendre que c’est seulement en le mettant en pratique sans délai, que cette ville et ce pays pourront être reconstruits et que les cœurs déchirés par la douleur pourront être guéris ».

Puisse cette prière pour cette ville et ce pays être la nôtre en cette célébration eucharistique.