L’ŒCUMÉNISME DU SANG

Signe d’espérance pour l’unité du Corps du Christ

 

Conférence internationale « Combattre les esclavages d´aujourd´hui dans le contexte Scientifique et Philosophique »
Genève, le 24 juin 2019

 

 

1. Le martyre en tant qu'expérience chrétienne commune

À la fin du second et au début du troisième millénaire, le christianisme est redevenu dans une mesure sans équivalents une Église de martyres. Car aujourd'hui, il y a plus de martyrs que pendant les persécutions des chrétiens aux premiers siècles. Quatre-vingt pour cent de toutes les personnes persécutées en raison de leurs convictions religieuses aujourd'hui sont des chrétiens. De nos jours, la foi chrétienne est la religion la plus persécutée dans le monde[1]. Ce triste état de fait rappelle de manière implacable que l'Église est toujours une Église de martyre, où le baptême au nom du Christ devient en un sens radical un baptême dans le sang. Si être chrétien signifie suivre vraiment le Christ, qui sur la croix a manifesté sa primauté en tant que martyr, alors il ne peut en principe y avoir de condition chrétienne sans martyre. De manière réaliste, il faut plutôt en déduire que l'imitation de Jésus Christ peut toujours conduire au martyre, qui représente le plus haut témoignage d'amour et de communion. Les martyrs sont les témoins les plus crédibles de la foi, car ils témoignent de la vérité du Christ à travers toute leur existence jusqu'à la dernière goutte de leur sang. Et ils confirment également que le martyre est partie intégrante de la nature et la mission de l'Église depuis sa naissance : « Les martyrs de l'Église ne sont pas marginaux, ils sont le cœur même de l'Église ».[2]

Le martyre est une expérience fondamentale du christianisme aujourd'hui, dans laquelle toutes les Églises et Communautés ecclésiales ont leurs martyrs. Les chrétiens ne sont pas persécutés actuellement parce qu'ils appartiennent à une communauté chrétienne particulière, mais parce qu'ils sont chrétiens. De nos jours, le martyre est œcuménique : nous sommes en présence d'un véritable œcuménisme des martyrs ou d'un œcuménisme du sang. Mais toute tragédie recèle aussi une grande promesse : tout comme l'Église primitive était persuadée que le sang des martyrs est la semence de nouveaux chrétiens, de même sommes-nous autorisés, nous les chrétiens d’aujourd'hui, à croire vraiment que le sang de tant de martyrs de notre époque se révélera un jour être la semence de la pleine unité œcuménique du Corps du Christ.

Permettez-moi de citer pour exemple l’exarque catholique Leonid Fyodorov qui a rendu un beau témoignage de cette espérance en exprimant sa profonde conviction que « la réunification de la Russie orthodoxe avec le Saint-Siège Apostolique est une mission d’ordre absolument surnaturel » qui, en tant que telle, ne peut se concevoir « sans le martyre »[3]. Ce dont Fyodorov a témoigné au sujet de la réconciliation de l'Église entre Orient et Occident ne peut que s'appliquer à l'ensemble de l'œcuménisme, à savoir que les martyrs sont non seulement d’un très grand soutien sur le chemin de l'unité en Christ et dans son corps, mais qu’ils font déjà de cette unité une réalité et par là même vivent la forme la plus haute du témoignage commun : le martyre est fondamentalement un « élément unificateur de la communion chrétienne »[4]. Si nous pénétrons plus profondément le mystère du martyre chrétien, nous le devons notamment aux martyrs eux-mêmes.

 

2. Vers une vision œcuménique du martyre

« Dans la perspective que nous offrent les martyrs, nous sommes unis. Nous ne pouvons qu’être unis. » Le saint Pape Jean-Paul II a prononcé ces mots après la célébration du Chemin de Croix au Colisée, le vendredi saint de l’année 1994, en expliquant la raison profonde de son grand engagement œcuménique. Pour lui, l’œcuménisme des martyrs est la forme la plus crédible de l’œcuménisme : «L'œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui qui convainc le plus. La voix de la communio sanctorum est plus forte que celle des fauteurs de division. »[5] En mettant l'accent sur l'œcuménisme des martyrs, Jean-Paul II a également montré qu'il reconnaissait et honorait incontestablement les chrétiens des autres Églises et Communautés chrétiennes ayant fait don de leur vie au nom de leur foi en Jésus Christ, comme des martyrs et des témoins du christianisme qui est un et indivis.

Afin de mieux saisir le caractère étonnant de cette pratique de reconnaissance mutuelle des martyrs chrétiens, que l’on tient aujourd’hui pour acquise, un bref aperçu de l’histoire nous montre que, pendant longtemps, ce fut la pratique opposée qui prévalut. Seul celui qui avait témoigné au prix de sa vie de la vérité absolue du Christ était reconnu comme martyr. Comme on ne pouvait admettre qu'un tel « oui » à la vérité absolue du Christ puisse également être donné en dehors de l'Église catholique, il fut impossible de reconnaître en tant que tel le martyre qui avait eu lieu dans d'autres communautés chrétiennes. C'était déjà le cas au début de l'ère chrétienne, lorsque seuls les témoins de la foi de l'Église catholique étaient reconnus comme des martyrs, alors que le sacrifice de la vie dans les communautés hérétiques était jugé comme dépourvu de valeur et nul. Par exemple dans leur dispute avec les donatistes, Cyprien et Augustin affirmèrent que de véritables martyrs ne pouvaient exister que dans l'Église catholique, tandis que les adeptes des courants hérétiques persécutés pour leur foi ne pouvaient en principe être considérés comme des martyrs.[6] Après les divisions au sein de l'Église, la compréhension du martyre est devenue encore plus étroite, car les membres de diverses Églises chrétiennes, fidèles à la confession chrétienne préservée dans leur dénomination, ont donné leur vie – il n’était d’ailleurs pas rare qu’ils s’entre-tuent –, mais chaque Église ne reconnaissait comme martyrs que ses propres témoins de la foi, bien que tous eussent compris que leur mort fût un témoignage du Christ. Cette situation extrêmement paradoxale a conduit à une totale « confessionnalisation chrétienne interne » du concept de martyr, les Églises reconnaissant uniquement le martyre de leurs propres fidèles et refusant de qualifier de martyre au sens religieux la mort violente d'autres chrétiens[7].

Cette étroite vision confessionnelle a été surmontée lors du Concile Vatican II, en portant un nouveau regard sur les Églises chrétiennes et les Communautés ecclésiales qui ne sont pas encore unies à l'Église catholique, mais avec lesquelles celle-ci se sait unie « pour de multiples raisons »[8]. Le décret sur l'œcuménisme « Unitatis redintegratio » voit la raison de cette relation avant tout dans le baptême qui établit un « lien sacramentel d'unité entre tous ceux qui ont été régénérés par lui »[9], et grâce auquel « une certaine communion, bien qu’imparfaite, avec l’Église catholique » est donnée[10]. On y souligne que « parmi les éléments ou les biens par l’ensemble desquels l’Église se construit et est vivifiée, plusieurs et même beaucoup, et de grande valeur, peuvent exister en dehors des limites visibles de l’Église catholique », notamment « la Parole de Dieu écrite, la vie de grâce, la foi, l’espérance et la charité, d’autres dons intérieurs du Saint-Esprit et d’autres éléments visibles »[11]. Parmi ces éléments, la Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen gentium » insiste aussi particulièrement sur la « véritable union dans l’Esprit Saint qui, par ses dons et ses grâces, opère en eux aussi son action sanctifiante et dont la force a permis à certains d’entre eux d’aller jusqu’à verser leur sang »[12]. Avec ces importantes déclarations du Concile, la réalité du martyre a été reconnue et honorée également dans d'autres Églises chrétiennes. De même au cours du Concile, le saint Pape Paul VI a confirmé cette nouvelle perspective lorsqu’au cours de la 103e Congrégation générale, le 18 octobre 1964, il a déclaré saints les martyrs de l'Ouganda, rendant ainsi hommage aux anglicans qui ont enduré les mêmes souffrances que leurs frères catholiques.

 

3. L'unité en tant que don des martyrs

Le saint Jean-Paul II a eu particulièrement à cœur la reconnaissance des martyrs dans les autres Églises chrétiennes et de leur vénération commune. Il a attiré l'attention sur ce point surtout dans son exhortation apostolique « Tertio millennio adveniente » de 1994, rédigée en prévision du Jubilé de l’an 2000 : « Au terme du deuxième millénaire, l'Église est devenue à nouveau une Église de martyrs. Les persécutions à l'encontre des croyants — prêtres, religieux et laïcs — ont provoqué d'abondantes semailles de martyrs dans différentes parties du monde. Le témoignage rendu au Christ jusqu'au sang est devenu un patrimoine commun aux catholiques, aux orthodoxes, aux anglicans et aux protestants. »[13] En 1995 dans son Encyclique passionnée sur l'engagement en faveur de l'œcuménisme « Ut unum sint », le Pape Jean-Paul II a consacré toute une partie à l'œcuménisme des martyrs. Ce passage souligne que « d’un point de vue théocentrique », nous, chrétiens, avons déjà un « martyrologe commun » qui nous montre, « en profondeur, que Dieu entretient chez les baptisés la communion dans l'exigence suprême de la foi, manifestée par le sacrifice de la vie »[14]. Dans l'œcuménisme des martyrs, Jean-Paul II avait déjà perçu une unité fondamentale entre les chrétiens et espérait que les martyrs nous aideraient à trouver la pleine communion. Alors que nous, chrétiens et Églises sur cette terre, sommes toujours dans une communion imparfaite, les martyrs vivent déjà dans la gloire céleste une communion pleine et achevée. « Le témoignage courageux de nombreux martyrs de notre siècle, y compris ceux qui sont membres d'autres Églises et d'autres Communautés ecclésiales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église catholique » atteste aux yeux de Jean-Paul II « que tous les facteurs de division peuvent être dépassés et surmontés dans le don total de soi-même pour la cause de l'Évangile »[15].

Le Pape Jean-Paul II a tout particulièrement souligné l’importance de la dimension œcuménique du martyre lors de la célébration commune qui a eu lieu sur le site historiquement emblématique du Colisée en 2000, année du jubilé, lorsqu'il a évoqué les martyrs du XXe siècle en présence de hauts représentants de diverses Églises et Communautés ecclésiales et qu’il a écouté leurs témoignages de foi, notamment celui du Métropolite orthodoxe Serafim, du Pasteur protestant Paul Schneider et du Père catholique Maximilan Kolbe. Cette célébration a permis de faire l’expérience de la profonde communion dans la foi unissant les chrétiens des différentes Églises et Communautés ecclésiales, malgré toutes les différences et tous les obstacles qui existent encore. En effet, dans la persécution qu’ils ont vécue ensemble – par exemple dans les camps de concentration nazis et les goulags communistes – les chrétiens et les communautés ecclésiales se sont rapprochés, ont découvert ce qui leur était commun dans la foi et se sont liés d'amitié.

L'importance de l'œcuménisme des martyrs a trouvé l’heureuse continuité qu’elle méritait chez le Pape Benoît XVI qui a particulièrement insisté sur la dimension christologique du martyre. Car « la force pour affronter le martyre » naît de « l’union profonde et intime avec le Christ ». Par conséquent, le martyre et la vocation au martyre « ne sont pas le résultat d’un effort humain, mais ils sont la réponse à une initiative et à un appel de Dieu, ils sont un don de sa grâce, qui rend capables d’offrir sa propre vie par amour au Christ et à l’Église, et ainsi au monde »[16]. Lors de sa visite en 2008 à la basilique Saint-Bartholomée sur l’Île tibérine, dédiée à la mémoire des martyrs du XXe siècle, le Pape Benoît XVI a souligné que « la violence, les totalitarismes, la persécution, la brutalité aveugle » peuvent se révéler « plus forts, faisant taire la voix des témoins de la foi, qui peuvent humainement apparaître comme des vaincus de l'histoire », mais que Jésus ressuscité éclaire leur témoignage et que c’est la force de l’amour, cette « force qui défie et vainc la mort » même dans la défaite apparente, qui se révèle victorieuse[17]. Le martyre est en effet le « plus haut témoignage de l'amour »[18].

Le Pape François lui-même ne cesse de se référer à l'œcuménisme des martyrs ou, comme il l’appelle, à « l'œcuménisme du sang ». Car pour lui, il est clair que les chrétiens ne sont pas persécutés aujourd'hui parce qu'ils sont luthériens ou anglicans, orthodoxes ou catholiques, membres des Églises orientales ou d’Églises libres, mais parce qu'ils sont chrétiens. Ainsi, ce sont avant tout ceux qui persécutent les chrétiens qui entretiennent cet œcuménisme du sang. Car « pour les persécuteurs nous ne sommes pas divisés, nous ne sommes pas luthériens, orthodoxes, évangélistes, catholiques… Non ! Nous sommes un ! Pour les persécuteurs, nous sommes chrétiens ! Rien d’autre ne les intéresse. Voilà l’œcuménisme du sang que l’on vit aujourd’hui »[19]. L’œcuménisme des martyrs nous met donc également face à un défi de taille, que le Pape François a exprimé en une phrase pénétrante : « Si l’ennemi nous unit dans la mort, qui sommes-nous pour nous diviser dans la vie ? » [20] N'est-il pas honteux que les persécuteurs des chrétiens aient une vision œcuménique meilleure que nous, chrétiens, car ils savent que les chrétiens sont profondément unis les uns aux autres ? La souffrance de tant de chrétiens dans le monde actuel étant une expérience commune, aujourd'hui l'œcuménisme du sang est devenu pour le Pape François le « signe le plus évident » de l'œcuménisme[21].

 

4. Martyrs pour l'unité des chrétiens

La perception claire du martyre chrétien aujourd’hui et la quête œcuménique de l’unité des chrétiens sont inextricablement liées : "Les martyrs appartiennent à toutes les Églises et leurs souffrances sont un ‘œcuménisme de sang’ qui transcende les divisions historiques entre les chrétiens, nous appelant tous à promouvoir l’unité visible des disciples du Christ. »[22] Dans l'œcuménisme des martyrs, ces martyrs chrétiens, qui ont consciemment donné leur vie pour la cause sacrée de l'unité des chrétiens, méritent donc une mention spéciale. En mémoire de nombreuses personnes, nous nous contenterons d’en évoquer une seule, le prêtre catholique Max Josef Metzger[23], qui bien avant sa capture par les nazis s’était engagé en faveur du mouvement œcuménique, dont les préoccupations fondamentales étaient la paix dans le monde et l'unité de l'Église, et qui vit dans son exécution imminente un sacrifice expiatoire qu’il offrit au Seigneur pour la paix du monde et l'unité de l'Église : « Je serais heureux si, par le don de ma vie, je pouvais servir efficacement ce à quoi ma vie a aspiré sans succès visible. »[24] Peu de temps avant son exécution le 17 avril 1944, il écrivit ces phrases que l’on peut considérer comme son héritage : « Maintenant, le Seigneur me demande de sacrifier ma vie. Je dis « oui », heureux de faire sa volonté. Je lui ai offert ma vie pour la paix du monde et l'unité de l'Église. Il la veut. Puisse-t-il la bénir ! »[25]

Max Josef Metzger est un de ces martyrs chrétiens pour lesquels le Pape Jean-Paul II a souligné que « la communion la plus vraie avec le Christ qui répand son sang et qui, dans ce sacrifice, rend proches ceux qui jadis étaient loin (cf. Ep 2, 13) »[26], rend également plus intense la fraternité entre les chrétiens. Comme Jésus est mort « pour réunir dans l’unité les enfants de Dieu qui sont dispersés » (Jn 11, 52), les chrétiens mentionnés précédemment ont accueilli en pleine conscience leur martyre pour l'unité des chrétiens. Ils ne sont donc pas seulement devenus des guides crédibles de l'unité visible des chrétiens, mais ont déjà réalisé cette unité. Car dans ces martyrs « le christianisme indivis est présent et la division de l'Église en principe surmontée »[27].

Dans cette "Una Sancta in vinculis", ainsi que le martyr protestant Dietrich Bonhoeffer a désigné cette étroite relation œcuménique née entre des chrétiens de différentes Églises durant leur résistance face aux violents régimes nazis et communistes, nous découvrons la forme la plus crédible de témoignage commun sur lequel repose l’espérance de rétablir l'unité du corps du Christ et qui nous met au défi de continuer à construire sur le fondement de l’unité que les martyrs pour l'unité des chrétiens ont établi, et à témoigner ensemble de l'Évangile de Jésus Christ dans le monde d'aujourd'hui : avec humilité et amour.

 

 

 

 

[1] Vgl. R. Backes, „Sie werden euch hassen“. Christenverfolgung heute (Augsburg 2005); R. Guitton, Cristianophobia. La nuova persecuzione (Torino 2009); Kirche in Not (Hrsg.), Christen in grosser Bedrängnis. Diskriminierung und Unterdrückung. Dokumentation 2016 (München 2016); A. Riccardi, Salz der Erde, Licht der Welt. Glaubenszeugnis und Christenverfolgung im 20. Jahrhundert (Freiburg i. Br. 2002).

[2] P.-W. Scheele, Das Martyrium – verbindendes Element der christlichen Communio, in: G. Augustin und M. Schulze (Hrsg.), Freude an Gott. Auf dem Weg zu einem lebendigen Glauben. Festschrift für Kurt Kardinal Koch zum 65. Geburtstag (Freiburg i. Br. 2015) 185-202, zit. 185. Vgl. Ders., Zum Zeugnis berufen. Theologie des Martyriums (Würzburg 2008).

[3] Vgl. I. Ossipowa, Wenn die Welt euch hasst… Die Verfolgung der katholischen Kirche in der UdSSR (Anweiler 2000) 69.

[4] P.-W. Scheele, Das Martyrium – verbindendes Element der christlichen Communio, in: G. Augustin und M. Schulze (Hrsg.), Freude an Gott. Auf dem Weg zu einem lebendigen Glauben. Festschrift für Kurt Kardinal Koch zum 65. Geburtstag (Freiburg i. Br. 2015) 185-202.

[5] Jean-Paul II, Tertio millennio adveniente, 37.

[6] Vgl. P. Gemeinhardt, Märtyrer und Martyriumsdeutungen von der Antike bis zur Reformation, in: ZKG 120 (2009) 289-322, zit. 305.

[7] Cf. E. Schockenhoff, Entschiedenheit und Widerstand. Das Lebenszeugnis der Märtyrer (Freiburg i. Br. 2015) 171.

[8] Lumen gentium, 15.

[9] Unitatis redintegratio, 22.

[10] Unitatis redintegratio, 3.

[11] Unitatis redintegratio, 3.

[12] Lumen gentium, 15.

[13] Jean-Paul II, Tertio millennio adveniente, 37.

[14] Jean-Paul II, Ut unum sint, 84.

[15] Jean-Paul II, Ut unum sint, 1.

[16] Benoît XVI., Audience générale, 11 août 2010.

[17] Benoît XVI, Homélie à l’occasion de la célébration en mémoire des martyrs du XXe siècle dans la Basilique Saint-Bartholomée sur l’Île tibérine de Rome, 7 avril 2008.

[18] Vgl. R. Weimann, Il martirio. Suprema testimonianza d’amore, in: Deus caritas est. Porta di Misericordia. Atti del Simposio internationale nel decimo anniversario dell’Enciclica. A cura di M. Graulich e R. Weimann (Città del Vaticano 2016) 123-141.

[19] François, Discours aux membres de la “Catholic Fraternity of Charismatic Covenant Communities and Fellowships”, 31 octobre 2014.

[20] François, Discours aux membres du Renouveau charismatique, 3 juillet 2015.

[21] François, Message à l’occasion du Global Christian Forum,1er novembre 2015.

[22] Déclaration commune de Sa Sainteté François et de Sa Sainteté Karékine II à Saint Etchmiadzin, République d’Arménie, 26 juin 2016.

[23] Vgl. J. Ernesti, Ökumene im Dritten Reich (Paderborn 2007) 182-219.

[24] Ebda. 137.

[25] Ebda. 218.

[26] Jean-Paul II., Ut unum sint, 84.

[27] E. Schockenhoff, Entschiedenheit und Widerstand. Das Lebenszeugnis der Märtyrer (Freiburg i. Br. 2015) 157.